01/10/2014

Déclaration de la FCPE 91 au CDEN de l’Essonne

Monsieur le Préfet, Monsieur le Directeur Académique, Mesdames et Messieurs les membres du Conseil départemental de l'éducation nationale ,
Le 30 septembre 2014,

La rentrée scolaire 2014 se place sous le signe de la généralisation de l’application de la réforme des rythmes scolaires à toutes les écoles publiques de France. Or l’actualité a démontré que la loi ne s’applique pas à tous et particulièrement en Essonne !
Le mercredi 3 septembre, les écoles de Yerres, Savigny-sur-Orge, Viry-Châtillon, étaient fermées laissant les élèves sur le trottoir et les familles démunies.

Les communes d’Étampes et d’Itteville, quant à elles, offrent le choix aux parents entre l’école le mercredi matin ou le centre de loisirs pour la journée, reportant ainsi la responsabilité sur les familles de ne pas mettre leur enfant à l’école le mercredi matin !
Parlons aussi des villes, qui ont appliqué la réforme des rythmes scolaires mais qui ont décidé d’en faire payer le prix fort aux familles.
Soisy-sur-Ecole ou St-Pierre-du-Perray qui imposent aux familles des tarifs prohibitifs pour le périscolaire et/ou les nouvelles activités !
Les parents se retrouvent contraints à des choix qui ne s’imposaient pas à eux il y a encore quelques semaines :
– trouver en urgence d’autres modes de garde,
– autonomiser prématurément leur enfant pour qu’il rentre seul à la maison,
– où encore scolariser leur enfant dans le privé.
Nous pourrions aussi évoquer les nombreuses remontées de refus d’accès à la cantine le mercredi midi ou encore au périscolaire du soir ou du mercredi après-midi.
Alors que nous vous avions alerté M. le Préfet, par courrier en date du 23 juillet dernier, vous demandant d’agir pour anticiper ces positions municipales qui étaient alors connues de tous, nos craintes se sont réalisées.
Ces enfants et ces familles n’ont pas eu le droit à la rentrée scolaire sereine qu’ils méritaient.
Nous tenons à remercier ici tous nos adhérents FCPE qui se sont mobilisés sur le terrain pendant la période estivale et dès la rentrée, pour permettre aux parents d’amener les enfants à l’école le mercredi matin.
La FCPE 91 condamne vivement toute pratique visant à prendre en otage, enfants, familles et enseignants pour des raisons qui sont souvent très éloignées de l’intérêt de l’enfant et de la défense du service public de l’Education nationale.
La FCPE exige la gratuité des activités périscolaires et qu’aucun enfant n’en soit exclu pour des raisons financières ou pour cause de parents privés d’emplois.
La FCPE appelle à un financement pérenne par l’État.
Et rappelle que le fonds d’amorçage doit servir à la réforme des rythmes scolaires pour une meilleure répartition des temps de travail et ainsi permettre la réussite de tous les élèves scolarisés en primaire.
Nous invitons tous ceux qui défendent la démocratisation des activités périscolaires à signer et faire signer très largement la pétition lancée par la FCPE nationale sur son site internet.
Mais pour qu’il y ait réussite de tous les élèves faut-il encore avoir des enseignants dans les classes !
Or force est de constater encore pour cette rentrée scolaire, qu’un nombre important d’enseignants manquent dans les établissements du 2nd degré [...]

Alors, M. le Directeur académique, que pouvons-nous faire pour permettre aux élèves de bénéficier dès le 1 er jour de la rentrée scolaire, d’un service public d’Education nationale et de sa continuité tout au long de l’année ?
L’année dernière, les enfants scolarisés dans un établissement en éducation prioritaire, réseaux ECLAIR et RRS ont eu une demi-journée banalisée le 7 octobre 2013.
Cette année, la ministre de l’Éducation nationale ouvre une consultation des enseignants sur les programmes de l’école maternelle et le socle commun de connaissances, de compétences et de culture.
Si pour la FCPE, cette consultation est importante elle ne doit pas se faire au détriment de l’accueil des élèves.
Parce que les parents – membres à part entière de la communauté éducative – n’ont pas à subir les consultations internes à l’Éducation nationale, la FCPE dénonce cette demi-journée banalisée du mercredi 8 octobre ou samedi 11 octobre qui ne tient pas compte des contraintes des familles.
La FCPE demande que la consultation soit reportée sur des temps hors scolaire et nous vous demandons, M. le Directeur académique, que des alternatives acceptables par tous soient trouvées rapidement et qu’à minima, un accueil gratuit des élèves soit prévu.
Nous ne parlerons pas du coût de la rentrée pour les familles, ni des demandes extravagantes de fournitures scolaires de quelques enseignants, ni des cartables de nos enfants pesant 8 à 10 kilos, ni du manque criant de médecin scolaire et d’infirmière scolaire, ni des suppressions de poste d’AED, ni de l’intégration scolaire des enfants avec handicap….
Car paraît-il la responsabilité de la réussite à l’école relève uniquement des enfants et de leurs familles !
Nous terminerons notre déclaration en vous demandant, M. le Directeur académique, qu’en vue des prochaines élections des représentants de parents d’élèves au conseil des écoles et au conseil d’administration des établissements publics locaux d’enseignement qui se tiendront le vendredi 10 ou le samedi 11 octobre 2014,
que les conditions de diffusion de documents par les associations de parents d’élèves soient respectées par le directeur d’école ou le chef d’établissement,
• de permettre aux associations de parents d’élèves de faire connaître leur action auprès des autres parents d’élèves en favorisant la distribution des documents des parents au fur et à mesure de leur remise,

de rappeler aux directeurs, principaux et proviseurs que le matériel de vote est à la charge des établissements, y compris l’impression des bulletins de vote et que la communication aux associations des adresses postale et électronique des parents qui l’autorisent soit enfin respectée.
Et de contribuer ainsi à faire entendre la voix des représentants des parents d’élèves dans les différentes instances.