Nous souhaitons après les remous
de cette rentrée vous faire part de notre stupéfaction suite aux propos tenus
par Monsieur le maire sur le plateau de BFMTV.
Le 4 septembre, Monsieur Nicolas
Dupont-Aignan était interviewé par Jean-Jacques Bourdin. Celui-ci l'a invité à commenter les images,
reprises par l'AFP et les médias nationaux, où l'on voit la présidente de la
FCPE de Yerres l'interpeller devant une école cadenassée. Monsieur le maire a
répondu au journaliste "je connais cette dame, c'est la responsable de
l'opposition ; elle a fait 15 % aux élections municipales".
Nous souhaitons apporter un
démenti aux propos de Monsieur le Maire : notre présidente n'est pas engagée en
politique, n'a été à aucun moment candidate aux élections, ni à celle-ci ni à d'autres. Monsieur le Maire la
connait comme de nombreux Yerrois, elle
siège en effet comme représentante des parents d'élèves au Comité consultatif
de la vie scolaire depuis des années.
Nous regrettons, non sans
émotion, la déclaration de Monsieur le maire qui tend à décrédibiliser sa parole : elle ne parlerait pas comme parent
d'élève mais comme opposante.
Nous rappelons ici que le fait de
nous opposer à la pose de cadenas sur les écoles de nos enfants ne fait pas de
nous des opposants au Maire, mais des opposants à cette décision inacceptable et en cela, et
avant tout, des défenseurs de l'école de
la République.
Nous rappelons ici que la critique
de la concertation du 12 septembre ne fait pas de nous des opposants à la politique
municipale, mais des représentants des parents d'élèves élus, qui se souviennent que cette concertation
a déjà eu lieu et qui, comme tels, connaissent
bien la demande des familles en majorité favorables au mercredi.
Depuis deux ans, la réforme des
rythmes scolaires a permis une grande concertation dans notre ville: ses conclusions ont été
validées en comité consultatif de la vie scolaire. Ce dossier a, contre toute
attente, révélé maints clivages et nous savons qu'un choix, en consensus, ne
peut satisfaire tous les acteurs de l’École.
Pourtant en cette rentrée, alors
que nous savions tous que l'application des textes serait effective dans la
commune, nous aurions aimé que les fruits de la concertation n'aient pas été
vains et que l'ouvrage ne soit pas remis sur le métier. Il était temps de
passer à autre chose.
La FCPE de Yerres est une
association où de nombreux parents d'origines et d'opinions divers se rencontrent,
où s'expriment librement des opinions et avis divers, nuancés ou tranchés, des
"pour" et des "contre", des défenseurs du mercredi et des partisans
du samedi, etc.
Nos débats sont ceux de la société
ni plus ni moins.
Il est aussi de notre rôle de revendiquer des activités périscolaires
de qualité ou des améliorations dans les écoles, dans le souci de l'intérêt général
et de l'éducation de nos enfants; et c'est parfois une tache difficile voire ingrate
menée par des bénévoles qui donnent de leur temps.
C'est pourquoi en cette rentrée,
nous souhaitons rappeler que la présidente de la FCPE n'est pas la "responsable
de l'opposition candidate aux municipales" que décrit le maire et que la FCPE entend, comme
elle a toujours fait, faire entendre la voix des parents auprès de la Mairie des services municipaux et des services de l’Éducation nationale.
La FCPE est une fédération indépendante où chacun est libre de ses engagements : les représentants des parents, dûment élus, y constatent avec amertume que leurs actions ou revendications sont constamment exposées à une fin de non recevoir, que le maire balaie d'un revers de la main : "ce sont des opposants". Les citoyens qui ont pris la défense du Conservatoire à rayonnement départemental, dont de nombreux parents, ont connu le même sort.
Nous souhaiterions qu'il soit possible d'exercer notre rôle de représentants des parents d'élèves, d'y être entendus à ce titre et pour ce seul motif.
La FCPE est une fédération indépendante où chacun est libre de ses engagements : les représentants des parents, dûment élus, y constatent avec amertume que leurs actions ou revendications sont constamment exposées à une fin de non recevoir, que le maire balaie d'un revers de la main : "ce sont des opposants". Les citoyens qui ont pris la défense du Conservatoire à rayonnement départemental, dont de nombreux parents, ont connu le même sort.
Nous souhaiterions qu'il soit possible d'exercer notre rôle de représentants des parents d'élèves, d'y être entendus à ce titre et pour ce seul motif.